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Prêtres

Père Michel (1930-2024)

Père Michel Varachaud ancien curé de Tresses

L’abbé Varachaud, une vie donnée au service 

Michel Varachaud est né le 27 décembre 1930. C’est en 1955 qu’il est ordonné prêtre et nommé à Libourne. Il est vicaire de la paroisse Saint-Jean et aumônier de l’école Saint-Jean, une école privée libournaise. 

 

Au service des jeunes.

Dès son arrivée il a relancé le patronage des Rouges de Saint-Jean de Libourne. Il a ouvert ainsi plusieurs activités comme le basket, le football, la gymnastique et même une batterie fanfare. A son départ de Libourne pour rejoindre Tresses, en 1970, toutes les équipes de football étaient constituées, des benjamins aux seniors. Mais Michel Varachaud veut aller bien plus loin. Pour que les jeunes puissent partir en vacances, il organise des colonies pour les plus petits au prieuré d’Ambialet, dans le Tarn, et des camps itinérants en Espagne, pour les ados. Mais en 1959, les transports d’enfants sont problématiques. Qu’à cela ne tienne. Michel Varachaud passe son permis voiture et son permis transport en commun et achète un bus d’occasion de 45 places pour transporter les enfants des colonies de vacances, mais aussi pour les accompagner aux matchs de football.


Pour financer ce bus, il a conduit jour et nuit pour transporter des voyageurs durant tout un mois. Avec l’argent qu’il a gagné, il a acheté un bus d’occasion qu’il a été cherché
à vélo … à Arcachon.


Au service des familles en difficulté.

Dans le Libournais, durant quinze ans, le vicaire s’est lié avec de nombreuses familles. Certaines ont des difficultés pour élever leurs enfants et n’hésitent pas à les confier au curé de Tresses. Durant vingt-sept ans, Michel Varachaud va élever 14 enfants arrivés chez lui à l’âge de 6-8 ans et qui en repartiront vers l’âge de 20-23 ans. 

Michel a donné un métier à ses 14 « enfants », s’est investi comme parent d’élève et a assuré leur hébergement et leur nourriture au presbytère. Il s’est conduit en père de substitution. Il parlait avec un sourire et beaucoup d’affection de « ses » enfants, et plus tard de « ses » petits-enfants.

Aujourd’hui, ils sont tous mariés, parents et même grands-parents. Ils n’oublieront jamais ce second « père » qui a veillé sur eux.

A Tresses, il s’inscrit comme chauffeur pour le ramassage scolaire chez Milou, propriétaire d’une compagnie de cars. Ainsi, durant plusieurs années, le curé tressois transportera les collégiens de Tresses et Pompignac vers les collèges de Cenon ainsi que différents voyageurs, tels les ouvriers de l’AIA. Il avait pris ce travail salarié, en plus de son ministère de prêtre, pour avoir de l’argent pour élever les enfants qui lui avaient été confiés.

Au service de ses paroissiens.

A son arrivée à Tresses, en 1970, l’abbé Michel est un jeune prêtre de 40 ans. Son prédécesseur, le Père Dulon lui a présenté les 3 paroisses de Tresses-Artigues-Pompignac.

D’une énergie et d’une vitalité hors normes, il participait tous les soirs à de nombreuses et longues réunions avec les paroissiens et se levait tous les matins très tôt vers 5 heures pour conduire des enfants à l’école.

De multiples actions ont caractérisé son activité pastorale pendant les 50 années de son ministère à Tresses. J’en retiendrai deux :

  • Le succès extraordinaire des camps de vacances qu’il organisait :

    • L’hiver au chalet de la paroisse de Tresses à Gabas pour permettre à des jeunes de faire du ski à la station d’Artouste dans les Pyrénées, avec l’aide de toute une équipe de bénévoles : moniteurs et monitrices, cuisinières, comptable, etc … (2 « sessions » par hiver

    • L’été au Prieuré d’Ambialet

  • Ensuite le succès extraordinaire des kermesses entièrement organisées par des bénévoles qui tenaient des stands de toutes sortes pour amuser petits et grands : tirs à la corde mémorables, courses de sac, ou d’œuf dans une cuillère à la bouche, des casse-bouteilles, etc. …, la vente de pots de fleurs cultivées toute l’année par Gisèle Estay.

Au service du Seigneur 

Issu d’une famille profondément croyante, l’abbé Varachaud avait la foi chevillée au corps. Ce qui le caractérisait le plus, c’était sa générosité et son amour pour ses paroissiens. Il s’attachait à trouver ce qui était bon en chacun et avait toujours une écoute compatissante « jour et nuit » dans une générosité et une foi sans limite.

Il disait souvent ces dernières années qu’il retrouvait courage et force lorsqu’il montait à l’autel pour dire la messe. Ce temps passé à servir son Seigneur était un véritable élixir de jeunesse.

Comme le soulignait le père Bertrand dans son hommage il est resté fidèle à sa promesse et conservait toujours du temps à la prière. A son départ pour Sablonat, il était inconsolable de ne pas trouver le 4ème tome de son bréviaire.

Tu nous manques déjà monsieur l’abbé.

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